Je vois en ce moment beaucoup de critiques souvent justifiées envers les médias en même temps que de beaux duels agrémentés de petits coups bas entre frères ennemis…
En attendant, les articles autour de ce faits divers abondent dans TOUS les titres de presse: décortiquant tous les angles juteux possibles (habitudes de la victime, souffrance des parents, de l’enfant et du fiancé) sans oublier les photos alléchantes de la victime (on peut d’ailleurs se demander d’où proviennent ces photos). Les radios se donnent aussi à coeur joie de faire parler la tristesse et la colère des parents sur les ondes.
À partir de là, que fait-on?
Je “reposte” ici un commentaire que j’ai mis sur un billet sur Facebook de Jean-Luc Emile et un autre d’Iqbal Kallal dans le sillage de la couverture médiatique de la mort de Christiana Chery:
Peut-être faut-il aussi songer au rapport Robertson dont nous n’avons que la version préliminaire. Et enfin envisager toutes ses recommandations, dont une loi sur la liberté d’information ET aussi un press council ? Le modèle sud africain (independent co-regulation) serait intéressant à étudier. Les erreurs ont été commises (et continueront à l’être) et nulle leçon n’en sera tirée sinon.
Ce débat, nous l’avons eu maintes fois… Ce n’est pas la première, ni la dernière.
On a régulièrement parlé d’une instance de régulation (utilisant un vrai code d’éthique). Cela serait souhaitable, non pas par l’État uniquement ni par les médias uniquement, mais incluant ces deux acteurs ET surtout des représentants de la société civile. La régulation étatique uniquement n’est pas souhaitable en raison des risques de censure politique. L’auto-régulation par les médias uniquement n’est pas non plus souhaitable car elle pourrait être dominée par la protection corporatiste. Il est donc important d’inclure les membres de la société civile dans un processus transparent car après tout, dans une vraie démocratie, les médias sont censés servir l’intérêt public.
Le rapport Robertson
Dans la version préliminaire de son rapport, Robertson avait recommandé l’institution d’une telle instance en même temps que la révision des lois concernant les médias et l’introduction d’une loi sur la liberté d’accès à l’information. Il serait temps que la version finale de son rapport soit rendue publique et que l’on se penche sur toutes ses recommandations en vue d’actions concrètes!
En savoir plus:
- Preliminary report by Geoffrey Robertson QC
- A Gender Code of Ethics for the Media
- Media Ethics and Regulations. Insights from Africa
- Some publications on FOI and media self-regulation
- Workshop on Freedom of Information
- 70% of the top 50 countries in the Reporters Without Borders and Freedom House press-freedom rankings practice self-regulation, says Dr Julie Reid.
- Une interview non publiée sur la liberté d’information
- Why do we need Freedom of Information?
[…] Geoffrey Robertson QC Interview in Defi Media: Les politiciens et la presse jouent au muppet show L’après Christiana Chery: pour une instance de co-régulation des médias A Gender Code of Ethics for the Media Media Ethics and Regulations. Insights from Africa Some […]