Gilbert Ahnee et Jean-Claude de l’Estrac se livrent en ce moment à une petite guéguerre d’éditorialistes. Et pan! Que je te tire dans les pattes!
Petite genèse:
Round 1
Jean Claude de l’Estrac publie un édito (il est de retour depuis 1-2 mois sur le devant de la scène et a même été ré-intronisé grand patron) ce dimanche 25 mars pour fustiger le déficit gouvernemental en matière de communication. Il cite une ‘consultante en communication qui conseille de grands groupes européens’ qui rappelle que ‘seule la cohésion des hommes assure la cohérence des actions’ et que ‘la communication interne prime sur la communication externe’.
C’est un assez bel exposé (émaillé de beaux termes et expressions tels que ‘aggiornamento’, ‘maïeutique’ et le sublime ‘accompagnement communicationnel systématique de la transition’ avec un bel éloge de Dominique Wolton qui a droit au titre de ‘un des plus grands experts mondiaux de la communication’)
En gros, pour traduire en termes simples (n’est-ce pas donc le devoir du journaliste?), il faudrait que les membres du gouvernement améliorent leur communication entre eux afin de pouvoir communiquer un message clair et cohérent à la population. Cela relève du sens commun. Malheureusement, ce principe n’est pas appliqué, ni au gouvernement ni même dans les entreprises mauriciennes d’ailleurs. La com interne, c’est vraiment le cadet des soucis de tous les chefs politiques, d’entreprise ou autres chefs tout court, ca c’est moi qui vous le dit!
Round 2
De l’exposé de Jean-Claude de l’Estrac, deux phrases retiendront l’attention de Gilbert Ahnee pour son édito d’aujourdhui (27 mars):
– Au mieux, quelques conseillers font de l’information dont notre consultante disait qu’elle est la « sœur ennemie de la communication ».
– Je note en passant que quelques pédanteries journalistiques sur la question sont tout aussi peu « signifiantes ».
La seconde phrase a probablement été ressentie comme une attaque directe par Gilbert Ahnee. Qui choisit de riposter par une mise en accusation relativement claire sur la double fonction de Jean-Claude de l’Estrac, à la fois éditorialiste et président d’organisme public (le ‘Empowerment Programme’). Gilbert Ahnee oppose ‘la bonne vieille information que privilégie le journalisme indépendant’ à cette communication d’attachée de presse.
Et termine son édito avec une belle chute:
‘Reste à savoir si ce sont aussi des sœurs ennemies, si c’est insignifiant ou pas.’
Quant à nous pauvres lecteurs, il nous reste à savoir si ce sont là des frères ennemis ‘insignifiants’ comme on dirait en Créole, c’est-à-dire, qui ne font que nous agacer 😉